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Lâcher d’animaux dans un cinéma : la Coordination rurale 87 condamnée ! 

Pie, pigeon, ragondin, souris, taupe… Mardi 31 janvier 2023, des membres de la très virulente Coordination rurale 87, dont son président Pierrick Gouteron, avaient perturbé un ciné-débat organisé au Lido, à Limoges, par un lâcher d’animaux sauvages… Leur motivation ? Faire taire « Bassines non merci », un collectif citoyen démocratique qui dénonce l’accaparement de l’eau par l’agriculture industrielle via la construction de méga-bassines, des retenues d’eau artificielles décriées pour leur impact sur l’environnement. 

 « Les écolos terroristes veulent de la Biodiversité, la CR 87 leur en a livré », s’était ensuite vanté dans un communiqué le syndicat agricole, connu pour ses méthodes de « cow-boy » et ses prises de position extrémistes, sans se soucier le moins du monde du destin des pauvres animaux totalement traumatisés. Si la plupart ont pu être capturés et sauvés, après intervention de la police municipale, le ragondin, lui, n’a hélas pas survécu à la manœuvre : blessé, il a dû être euthanasié…  

Alertée à l’époque par l’association Saint Junien Environnement, l’ASPAS avait décidé de déposer plainte contre le syndicat, mais sans garantie de résultat : considérés comme « nuisibles », aux yeux de la loi française, ces animaux ne bénéficient en effet que de très peu de protection juridique…  

« Mauvais traitements » 

Mais deux ans après les faits, nous avons eu la satisfaction d’apprendre que le juge a bel et bien considéré qu’il y avait matière à pénaliser le syndicat et son président Pierrick Gouteron. Dans sa décision rendue le 29 novembre 2024, dont nous n’avons pris connaissance que tout récemment, il retient en effet que «le seul fait de lâcher un animal sauvage dans le hall d’un établissement recevant du public, est constitutif d’un mauvais traitement».  

Pour cette infraction, le tribunal judiciaire de Limoges condamne la Coordination rurale 87 et   M. Gouteron à respectivement 500 et 300  € d’amende. Ils sont en outre solidairement condamnés à verser à l’ASPAS 500 € de dommages et intérêts.   

Photo d’en-tête : © Fabrice Cahez