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Comment interdire la chasse à courre sur sa commune

L’ASPAS est régulièrement interpellée sur les prérogatives des maires en matière de chasse. Pour y répondre, le service juridique de l’ASPAS s’est lancé dans la rédaction d’un guide pratique très complet à destination des élus. Chaque semaine, nous vous dévoilons un nouveau chapitre à télécharger et à partager.

Interdite en Allemagne, en Belgique ou encore au Royaume-Uni, la chasse à courre est une pratique qui consiste à traquer, à l’aide d’une meute de chiens, un animal sauvage (cerf, chevreuil, renard, …) jusqu’à l’épuisement, avant de le «servir» à l’arme blanche (c’est-à-dire le tuer).

Ce divertissement, hérité de l’Ancien Régime, est autorisé en France du 15 septembre au 31 mars par l’article L. 424-4 du code de l’environnement. En plus d’être particulièrement cruelle et barbare, cette chasse, par son principe même, rend impossible toute maîtrise de la course de l’animal chassé, et de la meute qui le poursuit.

Ce loisir provoque ainsi chaque année de nombreux accidents et incidents avec les riverains des abords des grands massifs forestiers où se pratique essentiellement cette chasse (Fontainebleau, Rambouillet, Compiègne, Brocéliande, …) : chiens qui divaguent sur les routes ou les voies ferrées, collisions routières, violations de domiciles, cerfs qui se réfugient dans les jardins, dans les salons parfois… En 2017, 84% des Français étaient alors opposés à la pratique de la chasse à courre selon le sondage «Les Français et la chasse » commandé par la Fondation Brigitte Bardot.

L’arrêté du 25 février 2019 est venu modifier celui du 18 mars 1982 relatif à la vénerie, obligeant les veneurs à gracier l’animal si celui-ci se trouvait « aux abois» ou au «ferme » (c’est-à-dire quand l’animal épuisé s’arrête et est encerclé par les chiens) dans une zone d’habitations, le maître d’équipage devant ensuite faciliter «le déplacement de l’animal loin de la zone habitée ». Loin de régler le problème de la cruauté d’un tel mode de chasse, cette disposition repousse à l’abri des regards des riverains la mise à mort de l’animal, et n’empêche nullement une chasse à courre de traverser un village ou les voies publiques

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© Photo d’en-tête : Pierre Gleizes