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Deux chasseurs condamnés pour cruauté sur des renards et des blaireaux
Le 4 février 2022, un père et son fils ont été reconnus coupables, entre autres délits, de sévices graves et actes de cruauté sur des espèces de faune sauvage. L’ASPAS s’est portée partie civile dans cette affaire.
Des renards, déterrés vivants, sont offerts à l’aide d’une grande pince aux chiens excités qui les mordent et les déchiquettent pendant de longues minutes ; des renardeaux, capturés vivants, sont ramenés au domicile des chasseurs puis réduits en pièces par les chiens introduits dans leur cage… Sort similaire pour un blaireautin, mis sous les crocs d’un Jack Russell pour « l’entrainer » à la chasse sous terre…
Un blaireau adulte, lui, meurt après que son bourreau lui marche sur la queue et lui inflige d’innombrables coups de poignard partout sur le corps…
Ces horreurs, et bien d’autres encore, ont été commises pendant plusieurs années entre 2015 et 2020 par P. et V. Aurignac, dans le département des Hautes-Pyrénées. On le sait parce qu’elles ont été filmées par les bourreaux eux-mêmes, et postées sur un groupe Facebook consacré à la chasse sous terre… Grâce à une enquête de l’OFB et une plainte déposée par l’ASPAS et deux autres associations, les chasseurs ont été identifiés et livrés à la justice.
Hormis ces actes de cruauté, l’enquête a permis de mettre au jour d’autres délits, notamment la capture, le transport et le maintien en captivité de marcassins ainsi que d’une Cistude d’Europe (espèce protégée).
L’affaire a été jugée le 4 février 2022 par le Tribunal Judiciaire de Tarbes. Les deux hommes sont condamnés à un retrait du permis de chasser pour 3 ans, à 6 mois de prison avec sursis, à la diffusion du verdict dans deux journaux à leurs frais, ainsi qu’au paiement d’une amende d’un montant de 1200 euros chacun. Ils sont en outre condamnés à verser une somme globale de 5400 euros aux trois associations qui s’étaient portées civiles : 3600 euros en réparation de leur préjudice moral ainsi que 1800 euros de frais de procédure, dont 2000 euros à l’ASPAS.
© Photo : Fabrice Cahez