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La justice annule des tirs de nuit de blaireaux dans l’Oise
Le 24 septembre 2021, l’ASPAS faisait suspendre en urgence un arrêté préfectoral dans l’Oise qui avait autorisé le massacre de nombreux blaireaux dans ce département, accusés de provoquer des dégâts agricoles et d’affaisser des routes… Aujourd’hui la justice nous donne à nouveau raison, en annulant définitivement l’arrêté.
Le 23 juillet 2021, la préfète de l’Oise avait autorisé la destruction de blaireaux par tirs de nuit et piégeage dans 92 communes du département, et ce jusqu’au 31 décembre 2021. Des battues administratives ont donc pu avoir lieu jusqu’au 24 septembre, jour de la suspension de l’arrêté ordonnée par le juge des référés du tribunal administratif d’Amiens, saisi par l’ASPAS. Grâce à cette première victoire, bon nombre d’animaux ont pu être préservés du funeste sort qui leur était promis.
Le 2 février 2023, nouvelle victoire pour l’ASPAS : le tribunal annonce l’annulation définitive de l’arrêté.
L’instance a notamment reconnu, entre autres arguments spécifiques au cas de l’Oise, que :
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« le blaireau est susceptible de jouer un rôle d’auxiliaire pour l’agriculture céréalière en ce qu’il facilite la régénération et la dispersion de certaines graines et en ce qu’il se nourrit d’insectes et de petits rongeurs néfastes aux cultures »
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« l’affaissement des sols demeurent très rares et peuvent, en tout état de cause, être évités par le comblement et la condamnation des galeries, ou la création de terriers artificiels, mesures qui s’avèrent plus efficaces que la destruction de la population de blaireaux. »
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« la densité de cette espèce est faible et que la population de blaireaux s’équilibre naturellement en raison, notamment, du fort taux de mortalité infantile caractérisant cette espèce, qui ne prolifère donc pas. »
Autant d’arguments en défaveur des accros de la régulation qui montrent non seulement que les blaireaux n’ont pas forcément besoin d’être régulés, mais aussi qu’il existe des alternatives à la destruction efficaces, et enfin que leur présence peut même être favorable aux cultures.
Cette victoire vient étoffer une jurisprudence toujours plus favorable aux « petits ours de nos campagnes », après l’avalanche de victoires obtenues par l’ASPAS au cours de l’année 2022. De quoi voir la suite avec optimisme, d’autant plus que l’ASPAS sera auditionnée fin février au Sénat suite au succès de la pétition pour demander l’interdiction du déterrage de blaireaux !
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© Photo d’en-tête : Joël Brunet