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Nouvelle victoire pour les blaireaux du Loir-et-Cher

Après une victoire similaire obtenue en 2022, la justice donne à nouveau raison à l’ASPAS et aux autres associations requérantes en annulant l’arrêté préfectoral du 30 juillet 2020 qui avait autorisé dans le Loir-et-Cher une période complémentaire de déterrage des blaireaux. 

La décision du tribunal administratif d’Orléans, tombée le 1er juin 2023, retient l’insuffisance de la note de présentation pour justifier sa décision : 

« Elle ne précise pas (…) les objectifs et le contexte des mesures, en particulier les motifs justifiant l’ouverture d’une période complémentaire pour l’exercice de la vénerie sous terre du blaireau. Il est seulement indiqué que la population de blaireaux est bien installée sur le territoire du département, que les comptages réalisés mettent en avant une forte augmentation de cette population durant les dix dernières années, que les dommages causés sont en constante augmentation depuis la saison 2013/2014, que les conditions de vie du blaireau en font un animal difficile à réguler au tir et que les prélèvements se font majoritairement par vénerie sous terre durant la période complémentaire. Cette note ne comporte cependant aucune donnée quant aux populations de blaireaux dans le département et aux prises par déterrage effectuées les années précédentes.« 

Télécharger la décision du 1er juin 2023 (PDF)

Loir-et-Cher, terre de résistance pour les blaireaux !   

Cette nouvelle victoire dans le Loir-et-Cher, département qui recouvre une partie de la Sologne où les traditions cynégétiques sont encore tenaces, a une saveur particulière : c’est ici en effet que se trouve Valaire, première mairie de France à avoir interdit la pratique du déterrage sur l’ensemble de la commune, avec l’aide des juristes de l’ASPAS ! Si la préfecture – sans surprise – a rapidement saisi le tribunal qui a sanctionné l’arrêté municipal, le village est devenu le symbole de la lutte contre le déterrage grâce à sa maire, Catherine Le Troquier, et a inspiré d’autres municipalités.   

Le 15 mai dernier, à l’occasion de la 2e Journée Mondiale des Blaireaux, un rassemblement pacifique s’est tenu devant la préfecture de Blois pour dénoncer la pratique cruelle du déterrage. Le préfet a ensuite accepté de rencontrer une délégation de défenseurs de la cause animale pour écouter leurs arguments. Le haut-fonctionnaire a expliqué qu’en 2022, déjà, de nombreux blaireaux avaient pu échapper à cette chasse barbare grâce au report de l’ouverture de la vénerie sous terre au 15 juin plutôt qu’au 15 mai : seulement 29 blaireaux auraient été déterrés en 2022, contre 176 en 2021. Espérons qu’en 2023 ce chiffre descende à zéro !

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© Photo d’en-tête : Serge Montagnon